
Perte des eaux à 16 semaines et accouchement normal, est-ce possible ?
La perte des eaux à la 16ème semaine de grossesse n’est malheureusement pas un phénomène isolé. Ce dernier peut d’ailleurs s’avérer assez troublant pour les futurs parents. Toutefois, contrairement à bon nombre d’idées reçues, il est tout à fait possible que la grossesse se poursuive jusqu’à son terme après une telle expérience, sans automatiquement porter atteinte à la santé de la mère et de l’enfant. Tout comme les facteurs de risque, les causes peuvent être multiples. Mais la rupture prématurée de la membrane doit être scrupuleusement prise en charge afin de diminuer l’ampleur des complications qui en résultent.
Perte précoce des eaux : quelle en est la cause ?
Celle-ci est globalement liée à une rupture prématurée de la poche des eaux. Ce phénomène se produit lorsque la membrane qui contient le fœtus et le liquide amniotique se rompt de façon inattendue. Cette rupture peut être plus ou moins grave en fonction de l’âge de la grossesse.
En général, quand la rupture intervient à un stade gestationnel avancé, le médecin peut tout simplement intervenir pour prévenir tout risque d’infection ou pour déclencher l’accouchement. Par contre, si la rupture a lieu alors que l’enfant n’est pas encore viable, cela entraîne un risque élevé tant pour la mère que pour l’enfant. Dans ce cas, la femme enceinte doit être prise en charge médicalement, et ce, le plus rapidement possible.
La rupture prématurée des membranes (RPM) peut être causée par plusieurs facteurs. Il peut s’agir d’une infection de la paroi inférieure de la poche, de la présence d’une trop grande quantité ou autre anomalie du liquide amniotique. Par ailleurs, les grossesses multiples peuvent également constituer des facteurs de risque.
Comment se manifeste la perte des eaux précoce ?
Pendant la grossesse, il peut être difficile de différencier la perte des eaux des autres sécrétions, notamment les fuites urinaires. C’est pourquoi il est conseillé de toujours consulter votre médecin si vous constatez un écoulement inhabituel et d’une quantité plutôt importante.
Mais avant, pour être certain qu’il s’agit bien du liquide amniotique, vous pouvez vous-même utiliser un test sur bandelettes urinaires disponible en pharmacie, ou alors aller faire un test de protéine fœtale IgF-1. Ce dernier permet d’établir la différence entre le liquide amniotique et les autres sécrétions d’aspect similaire.
Quel est le traitement approprié en cas de perte des eaux à 16 semaines ?
La première chose qu’il faut savoir à ce niveau, c’est qu’en cas de rupture des membranes avant même que le bébé ne soit viable, il appartient aux parents de décider de la poursuite ou de l’interruption de la grossesse. Au cas où ceux-ci souhaitent poursuivre la gestation, un suivi médical sous haute surveillance sera alors nécessaire afin d’augmenter les chances de parvenir à l’accouchement. Dès lors, la mère pourra être gardée à l’hôpital jusqu’à ce que tout risque majeur soit écarté.
Par ailleurs, pour éviter tout risque tant pour la maman que pour son bébé, un suivi assez régulier, voire plusieurs fois par semaine, peut s’avérer indispensable jusqu’à la délivrance. Généralement, le but de ce suivi est de veiller à ce que le niveau d’eau de la poche augmente pour permettre au fœtus de continuer à se développer normalement. Il vise aussi à prévenir tout risque d’infection.
Afin d’augmenter les chances d’arriver jusqu’au terme de la grossesse, un traitement antibiotique pourra être également administré à la mère pour prévenir ou traiter les infections probables.
De même, elle sera mise sous stéroïdes dans l’optique d’accélérer le développement des poumons du fœtus, et augmenter ainsi ses chances de survie. Toutefois, malgré ces précautions, la perte des eaux précoce peut entraîner de sérieuses complications, notamment après l’accouchement.
Des complications possibles après l’accouchement
La rupture des eaux expose le fœtus et la mère à de nombreux risques, particulièrement les infections graves. De plus, malgré la surveillance, il n’est pas rare que des patientes développent une pneumonie à cause de la présence du liquide amniotique dans les poumons.
Pour le nouveau- né, la rupture prématurée de la poche des eaux peut occasionner des effets graves, tels que des problèmes respiratoires importants, des difficultés liés à la circulation sanguine, et même avoir des incidences sur les organes internes. Cette période plutôt inquiétante peut malheureusement s’étendre sur plusieurs mois, tant pour la mère que pour l’enfant. Néanmoins, ces derniers pourront parfaitement retrouver une vie normale si la situation est suffisamment encadrée et bien maîtrisée.

